Retrouvez mon interview dans La Capitale concernant la destruction du viaduc.
«On ne va pas lâcher le combat contre le PAD»
Recréer l’antenne auderghemoise du MR «à partir de rien»
Renaissance. – D.R
Cela fait une dizaine d’années que Jeremy Van Gorp vit à Auderghem. Il est entré en politique d’abord via les Jeunes Européens fédéralistes, puis comme stagiaire au sein du cabinet de l’eurodéputé Louis Michel. Aujourd’hui, il travaille toujours comme conseiller au Parlement européen pour le président du groupe centriste Renew (Renaissance) Dacian Cioloș. Quatre jours par mois, il fait l’aller-retour Bruxelles-Strasbourg. C’est Louis Michel qui lui a donné « le goût d’une politique autre qu’européenne » et l’a amené à s’engager au niveau local. En 2016, il rejoint alors l’aile auderghemoise du MR. « C’était très difficile au départ de s’engager car il n’y avait rien. Aucune activité. il y a deux ans, la présidente a décidé de me passer la main. Depuis, j’essaie vraiment de remonter la section qui était historiquement très affaiblie. J’ai essayé de regrouper les anciens et les nouveaux, tous ceux qui, à Auderghem, avaient cette fibre libérale. Puis il a fallu constituer une liste pour les élections. Trouver 31 candidats pour nous rejoindre. C’est là que je suis allé chercher Martine Maelschalck. Depuis, ça a fait boule de neige et nous sommes deux au conseil communal ». N’y avait-il donc personne du MR qui siégeait à ce conseil ? « Avant ça, il y avait l’échevine Valérie Cops. Lors des élections, la section a décidé de ne plus se représenter avec DéFI. C’est là que l’on a dû reconstituer une nouvelle liste à partir de rien. Il a fallu recréer ce sentiment d’unité ». Pour ce faire, le conseiller évoque le porte-à-porte fait à Auderghem chaque samedi entre 2017 et 2018. Une initiative au terme de laquelle il a réalisé qu’il y avait « énormément de différences selon les quartiers et les gens ». Au final, cette stratégie s’est avérée payante puisque « le comité directeur vient de s’élargir de trois personnes ». Au total, « nous sommes actuellement une vingtaine alors qu’on partait de trois personnes actives en 2018 ».
De la difficulté de se faire entendre
La maison communale. – S.F.
Les membres de l’opposition au conseil communal d’Auderghem se comptent sur les doigts de la main. Une conseillère PS, une conseillère de la Liste citoyenne 1160 et les deux conseiller MR-Open Vld que sont Jeremy Van Gorp et Martine Maelschalck. Face à ces quatre opposants se dresse une majorité forte de 27 membres, composée de 19 affiliés à la liste du bourgmestre DéFI et 8 Ecolo. Jeremy Van Gorp revient sur la difficulté que représente la possibilité de faire accepter ses amendements. « Avec l’arrivée du PAD, on annonce la création de nouveaux établissements commerciaux. C’est très bien. On va avoir énormément de nouveaux endroits. Mais il existe énormément d’endroits déjà existants. On a donc proposé un réaménagement par quartier. Dans chaque quartier d’Auderghem, il y a de petites places avec des commerces qui essaient de survivre. On ne s’en soucie absolument pas. Pourquoi n’essaierons-nous pas de les aider en premier lieu ? On a proposé toute une série d’éléments qu’il faudrait mettre en place. Et là, c’est silence radio. Il n’y a rien. » Et de s’interroger sur les raisons pour laquelle l’échevine de l’Économie locale Elise Willame (Ecolo) ne bénéficie d’aucune assistance humaine dans son administration. Le libéral refuse de voir en ce choix la conséquence d’un manque de budget. Pour lui, il s’agit clairement d’un manque d’ambition. Jeremy Van Gorp poursuit sur le budget alloué à la rénovation des trottoirs. « Nous avons demandé à plusieurs reprises lors du conseil communal que soit prise en compte un certain nombre d’éléments, comme des aménagements PMR ou des arbres. Et là, rebelote. Silence radio. » Le trentenaire conclut sur le manque de transparence de la commune. « Tout n’est pas retranscrit au conseil communal. Je souhaite qu’il soit possible d’avoir la retransmission en direct et que nous conservions des archives de ce qui s’est dit. Et que l’opposition puisse avoir droit à une publication dans le journal communal. »